Normes, mensonges et miracles, dans la littérature russe soviétique
Cécile Vaissié, Université Rennes 2
Professeur en études russes et soviétiques.
Dans les années 70, Grigori Svirski, un émigré soviétique, rédige un livre, Écrivains de la liberté, dans lequel il évoque les gens de lettres qui ont su maintenir leur « liberté intérieure » dans la littérature soviétique d’après-guerre 1. L’introduction à l’édition française de cet ouvrage est rédigée par Efim Etkind, universitaire et, lui aussi, émigré soviétique. Pour ce dernier, Grigori Svirski démontre qu’une « littérature véritable » a toujours existé en URSS, ce que nierait Alexandre Soljénitsyne. Etkind justifie cette interprétation en reprenant une citation de Soljénitsyne, donnée par Svirski dans son livre, mais il la tronque : « (…) Dans les années 30, 40 et 50, nous n’avions pas de littérature. Car sans toute la vérité, il n’y a point de littérature. » Etkind y voit un « maximalisme » qui serait « impressionnant, mais injuste 2 ». Mais lui-même est ici caricatural. Cette citation se trouve, en effet, à la fin de la quatrième partie de L’Archipel du Goulag, alors que l’écrivain vient de révéler l’existence, l’ampleur et le fonctionnement du système concentrationnaire soviétique et de dénoncer les « poisons » qui, secrétés par cet Archipel, ont « intoxiqué » le pays tout entier. Soljénitsyne lance un défi à ses contemporains et à lui-même, et il apporte une réponse qui le concerne au premier plan :
Le « mensonge » dénoncé est donc, très concrètement, celui qui consiste à taire ou à dissimuler les répressions et, si l’écrivain parle de « vérité totale », c’est parce qu’il sait que celle-ci n’existe alors que par bribes. De son côté, Grigori Svirski confirme que les années 40 étaient une « époque de falsifications sanglantes 4 ». Une littérature transformée en propagande : de nouvelles normes En Russie, à partir de la révolution d’Octobre, la littérature est redéfinie par le politique, et des fonctions spécifiques lui sont attribuées. En novembre 1905, Lénine a, en effet, publié un article, « L’organisation du Parti et la littérature du Parti », dans lequel il affirme que la littérature « ne saurait être une affaire individuelle, indépendante de la cause générale du prolétariat », mais doit devenir une « partie intégrante du travail organisé, méthodique et unifié du Parti social-démocrate ». Il faut, estime Lénine, mettre fin à un « vieux principe russe » : « L’écrivain écrit quand ça lui chante, et le lecteur lit s’il lui chante 5 ». Or, cet article qui, en Occident, a fait l’objet d’interprétations très diverses et souvent politiques, sera constamment cité par les autorités soviétiques pour justifier la totale soumission de la littérature aux objectifs du Parti. Des normes, à la fois rigides et floues La résistance de ces auteurs à la norme imposée n’est pas toujours délibérée. En effet, cette norme est à la fois rigide et mouvante, et elle ne définit pas clairement ce qui est permis ou pas. Cela la rend plus inquiétante encore, pour les auteurs, mais aussi les critiques ou les éditeurs, qui peuvent être accusés de refuser les cadres de la littérature soviétique, sans avoir rien souhaité de tel. Ces ambiguïtés apparaissent clairement dans deux épisodes douloureux qui impliquent Alexandre Fadéïev et Andreï Platonov. Le premier est l’incarnation de la littérature soviétique officielle ; le second ne rejette pas celle-ci à priori, mais ne s’y intègre pas, et les deux cernent mal la nouvelle norme. La Seconde Guerre mondiale n’est pas encore terminée que certains auteurs rappellent au pouvoir l’ambiguïté des règles littéraires. En effet, ils estiment avoir démontré, au cours de ce conflit terrible, leur pleine loyauté à l’État, et pouvoir donc demander que les règles soient clarifiées. Le 22 février 1945, Anatoli Tarassenkov, adjoint du rédacteur en chef de Znamia, souligne ainsi, dans une lettre au Comité central, que sa revue est « contrôlée par un nombre incalculable d’instances » et que l’une interdit une œuvre que l’autre vient d’autoriser. Des textes autorisés sont, peu après, interdits, si bien qu’il faut les découper dans les exemplaires imprimés 15 Mais rien n’y fait, et les ambiguïtés de la norme ne se résorbent pas. Elles apparaissent, une fois de plus, lors du scandale qui se déclenche autour de La Jeune Garde, le roman le plus célèbre d’Alexandre Fadéïev. En 1943, le Comité central du Komsomol a demandé au dirigeant littéraire d’écrire un livre sur l’histoire vraie de jeunes résistants soviétiques, exécutés par les nazis. Pour son travail, Fadéïev bénéficie de l’aide logistique des autorités qui lui fournissent des documents et des témoignages 16. En juin 1946, son roman est couronné par un prix Staline. Pourtant, dès novembre 1947, le département idéologique du Comité central reproche à La Jeune Garde de ne pas assez montrer, ni le rôle du Parti, ni l’action libératrice de l’Armée rouge 17 ! Fadéïev doit donc réécrire son roman, et la deuxième version, publiée en décembre 1951, est très différente de la première 18. Or, cette deuxième version est approuvée par un article de la Pravda, dans lequel l’enjeu réel des critiques apparaît clairement : il s’agit de faire admettre que le jugement suprême sur une œuvre appartient au Parti et peut varier en fonction des circonstances. D’ailleurs, à cette époque, nombreux sont les auteurs qui doivent réécrire leurs œuvres déjà publiées. De quelle « vérité » pourrait-il être question, pour reprendre le terme choisi par Soljénitsyne ! Mensonges, silences et personnalités multiples Parallèlement, toute « pensée autre » est strictement réprimée, et pas seulement dans la littérature. Dans ces tragiques années staliniennes, les écrits les plus privés peuvent être violés et servir de base à des condamnations. Soljénitsyne est ainsi expédié dans un camp pour des propos exprimés dans une lettre à un ami. Dès lors, les Soviétiques redoutent de tenir des journaux intimes et ceux qui s’y risquent multiplient les précautions. Pendant la guerre, Olga Bergholz rédige ainsi deux journaux intimes : un « officiel » qui sera rapidement publié, et un autre, en partie publié en 1991, qui était enfermé dans une boîte en fer et enterré dans une grange... Dans celui-ci, la poétesse évoque « les années de mensonge effrayant, les années où tous ceux qui pensaient, qui étaient fidèles à la théorie et qui voyaient que, dans la pratique politique, c’était tout le contraire, étaient divisés en deux de la façon la plus torturante » :
Les écrivains soviétiques doivent, en effet, dissocier leurs discours publics de leurs convictions. Dans un rapport de 1931, la police politique relève déjà que, extérieurement, « l’intelligentsia antisoviétique » donne le change, mais qu’en son sein, beaucoup avertissent secrètement les jeunes : « Mes prises de position idéologiques, c’est de la prostitution. Il faut travailler, travailler. Il faut écrire et garder cela dans son sac. Il ne faut pas oublier que la situation sera différente demain. Il faut penser à demain 20. » Mais la pression se fait de plus en plus forte, et impose d’impressionnants dédoublements de personnalité, semblables à celui que Pasternak relève, en février 1942, chez Alexandre Fadéïev : « Personnellement, Fadéïev m’aime bien, mais, si on lui ordonne de m’écarteler, il le fera en toute conscience et en rendra compte avec vigueur, même si ensuite, quand il se remettra à boire, il dira qu’il a pitié de moi et que j’étais quelqu’un de très bien. » Le poète en a conscience :
Cette rupture entre comportement public et pratiques privées se retrouve dans les goûts littéraires d’Alexandre Fadéïev. En public, celui-ci célèbre les œuvres couronnées par des prix Staline. En privé, il critique ces auteurs officiels et récite par cœur les vers de poètes pourchassés 22 ! Des œuvres intrinsèquement mensongères Entre 1949 et 1957, Lidia Tchoukovskaïa écrit le roman La Plongée, dont l’action se passe en 1949. Alors que l’hystérie antisémite des dernières années staliniennes se déchaîne contre les « cosmopolites », l’héroïne et narratrice, une femme de lettres qui ressemble beaucoup à l’auteur, va se reposer dans une maison pour gens de lettres. Elle est hantée par la disparition de son mari, arrêté en 1937. On lui a dit qu’il était condamné à « dix ans sans droit de correspondance », mais elle se doute qu’il est mort. En revanche, elle ignore tout de ce qui a pu suivre son arrestation. Dans cette villégiature, elle rencontre un écrivain, Bilibine. Celui-ci a écrit un roman que la revue Znamia a presque accepté, sous réserve que des modifications y soient apportées. Or, Bilibine avoue à la narratrice avoir été détenu dans un camp, et il lui raconte comment la vie s’y déroulait, si bien qu’elle peut imaginer le sort qui a peut-être été celui de son mari. Elle fait aussi la connaissance d’un journaliste très sympathique, qui doit retourner à Moscou plus tôt que prévu. Peu après, la narratrice lit, dans la presse, un discours – une « horreur » ! - que cet homme a prononcé contre les critiques « cosmopolites », et elle est atterrée :
L’héroïne rencontre également Weksler, poète juif et ancien combattant, qui, une nuit, est arrêté et disparaît sans laisser de traces. Elle finit par lire le manuscrit auquel travaille Bilibine Ce dernier s’est inspiré de son expérience du camp, une expérience qu’il lui a racontée, mais il l’a transformée : les personnages de son texte ne sont plus des détenus, mais des mineurs, ce qui indigne la narratrice :
Par la suite, elle s’en veut d’avoir été si dure :
Ce roman de Lidia Tchoukovskaïa décrit donc comment et pourquoi les écrivains et les journalistes ont été amenés, sous Staline, à mentir autant qu’ils le pouvaient, dans leurs discours et dans leurs œuvres. La femme de lettres – qui sera, par la suite, une proche de Soljénitsyne – n’a pas eu à chercher très loin ses exemples. Son journaliste ressemble à Constantin Simonov, et le roman de Bilibine à celui de Vassili Ajaïev, Loin de Moscou. Publié dans Novy Mir entre juillet et septembre 1948, ce texte, un chant de gloire à Staline, raconte comment un pipe-line est construit en Extrême-Orient pendant la guerre. Les ouvriers et Komsomols rivalisent de bonne volonté et de courage, heureux de travailler sur un chantier de choc, dans un pays libre. Mais le chercheur Thomas Lahusen a montré qu’en réalité, ce pipeline avait été construit par des prisonniers du Goulag, comme rien, dans Loin de Moscou, ne l’indique plus. L’auteur Vassili Ajaïev était lui-même un ancien détenu, arrêté pour activité contre-révolutionnaire en 1934, et il a accepté de remanier entièrement son manuscrit, pour transformer le récit de travaux forcés en un succès de la compétition socialiste 31… Or, la même pression qui engendre ces manipulations réduit aussi les écrivains au silence. Littéralement : à la fin des années 40, un rapport à Andreï Jdanov relève que des dramaturges préfèrent ne pas proposer de nouvelles pièces, par peur des réactions 32. La vie culturelle est gelée. Le « miracle littéraire » Alors, oui, Soljénitsyne a raison de dénoncer le mensonge qui imprègne la littérature des années 30, 40 et 50. Ce problème est criant, et c’est pourquoi le premier texte à témoigner du changement qu’engendre la mort de Staline s’intitule « De la sincérité dans la littérature ». L’enjeu est là, comme tous les contemporains le comprennent. Bien sûr, tous les écrivains n’ont pas plié de la même façon sous les exigences du pouvoir, mais la plupart l’ont fait à cette époque, tout simplement parce qu’ils n’avaient pas le choix : Mikhaïl Boulgakov a écrit une pièce sur Staline ; Anna Akhmatova a rédigé des poèmes chantant les louange du Guide, parce que son fils, Lev, avait été de nouveau arrêté… Toutes les œuvres soviétiques de cette époque ne sont pas non plus aussi imprégnées de mensonge que l’est Loin de Moscou. Mais les auteurs et les œuvres qui poursuivent les traditions pré-révolutionnaires sont des exceptions, dans le contexte de la littérature stalinienne. Des miracles.
Ce jour-là, Svirski fait écho, presque au mot près, à ce que Soljénitsyne a déclaré, en 1967, dans sa lettre au quatrième Congrès de l’Union des écrivains soviétiques. Dans ce courrier, l’ancien détenu dénonce la censure, l’instrumentalisation de la littérature par le politique, ainsi que les persécutions lancées contre les gens de lettres. Il rappelle que, dès les années 20, des auteurs – il cite Pilniak, Platonov, Mandelstam – ont dénoncé les germes du culte de la personnalité, et qu’ils ont été liquidés ou étouffés. Il rappelle aussi ces écrivains qui ont été persécutés sans pouvoir se défendre : Boulgakov, Akhmatova, Tsvétaïeva, Pasternak, Zochtchenko, Platonov, Grine, Grossman 37… L’auteur d’Une Journée d’Ivan Dénissovitch s’inscrit ainsi dans une continuité - celle des « miracles » littéraires -, mais il marque aussi une rupture : il incarne la renaissance d’une norme littéraire différente. Or, même si celle-ci est repoussée dans la clandestinité et le samizdat, elle va désormais prendre une importance croissante, face à la norme officielle, encore dominante pendant plus de vingt ans 38. L’inadéquation de l’expression « dissidence intérieure » Le tournant, pris au début des années 60, est donc net. Y a-t-il eu, ou non, littérature dans les années 30, 40, 50 ? Pourquoi pas ? Après tout, la mauvaise littérature ou la littérature propagande sont aussi de la littérature… En revanche, il n’y a pas de « dissidence intérieure », et l’association de ces deux mots est maladroite. Conclusion Il n’y a donc pas de « dissidence intérieure » dans la littérature russe, ni dans les années 30, ni après. Il y a des individus qui ne veulent pas, ou ne peuvent pas, se plier aux normes imposées ; il y a des œuvres qui émergent, comme autant de manifestations d’inadaptation et / ou de résistance ; il y a des « miracles » qui poursuivent les traditions de la littérature pré-révolutionnaire, pendant les premières décennies soviétiques. Et puis, il y a LE « miracle littéraire » : un homme, né sous le régime soviétique, dénonce « l’ignominie » - les camps, mais aussi le mensonge et l’absence de liberté qui accompagnent et fondent l’oppression des populations.API standards Et prendre la pleine mesure de ce qu’a été ce mensonge de la littérature officielle permet d’apprécier, aussi, ce miracle de la renaissance littéraire russe.
1 SVIRSKI, Grigori. Écrivains de la liberté. La résistance littéraire en Union soviétique depuis la guerre. Paris : Éditions Gallimard, NRF, collection « Bibliothèque des idées », 1981. 496 p. 2 ETKIND, Efim. « Préface ». In : SVIRSKI, Grigori, op.cit., p.14. 3 SOLJÉNITSYNE, Alexandre. L’archipel du Goulag. Tome 2. Paris : Éditions du Seuil, 1974, p.470. 4 SVIRSKI, Grigori, op.cit., p.87. 5 « L’organisation du Parti et la littérature du Parti ». LÉNINE. Œuvres, tome 10. Paris : Éditions sociales. Moscou : Éditions du Progrès, 1975, p.37-43. 6 RGASPI (ex RCXIDNI) 17 / 3 / 881 / p.6, 22 ; 17 / 163 / 938 / p.37-38. Publié dans : ARTIZOV, Andrej. NAUMOV, Oleg (sostaviteli). Vlast’ i xudozestvennaja intelligencija. Moskva : Mezdunarodnyj Fond « Demokratija », collection : « Rossija. XX vek », 1999, p.172-173. 7 « Rec’ sekretarja CK VKP(b) A.A. Zdanova ». Pervyj vsesojuznyj s"ezd pisatelej. Moskva : « Xudozestvennaja literatura », 1934, p.2-5. 8 KUNDERA, Milan. L’Art du roman. Paris : Gallimard, collection NRF, 1986, p.29-30. 9 Et cela n’a rien à voir avec les corrections demandées par les éditeurs occidentaux, pour aussi exaspérantes que puissent parfois être celles-ci… 10 « R.S. Zemljacke ». FADEEV, Aleksandr. Sobranie socinenij. Tom sed’moj. Moskva : Izdatel’stvo « Xudozestvennaja literatura », 1971, p.39-42. 11 KAVERIN, Venjamin. Èpilog. Moskva : Moskovskij rabocij, 1989, p.313. 12 AP RF 45 / 1 / 201 / p.5. Publié dans : ARTIZOV, Andrej. NAUMOV, Oleg (sostaviteli), op. cit., p.150. Les mots soulignés le sont dans le texte originel. 13 Ibid, p.751. 14 CHENTALINSKI, Vitali. La parole ressuscitée. Paris : Robert Laffont, 1993, p.233-234. 15 RGASPI 17 / 125 / 366 / p.20-25. 16 SEMICASTNYJ, Vladimir. Bespokojnoe serdce. Moskva : Vagrius, 2002, p.51-52. FADEEV, Al. « « Èto mne bylo znakomo… » » Literaturnaja Gazeta, 5 novembre 1969, p.6. 17 « Molodaja Gvardija na scene nasix teatrov ». Kul’tura i Zizn’, 30 novembre 1947, p.4. « Molodaja Gvardija v romane i na scene ». Pravda, 3 décembre 1947, p.2-3. « Roman Molodaja Gvardija i ego inscenirovki ». Literaturnaja Gazeta, 7 décembre 1947, p.2. 18 Voir : ALLAIN-LUC, Annie. « La réécriture du texte : La Jeune Garde d’Alexandre Fadeev ». FOUGERON, Irina (Éd.). Études russes II. La Russie et le russe à travers les textes. Villeneuve d’Ascq : Université Lille 3 Charles de Gaulle, collection UL3 Travaux et Recherches, 1999, p.241-254. 19 BERGGOL’C, Ol’ga. « Blokadnyj dnevnik ». Aprel’, n°4, 1991, p.133. 20 CA FSB RF 2 / 9 / 518 / p.1-25. Publié dans : ARTIZOV, Andrej. NAUMOV, Oleg (sostaviteli), op. cit., p.160-163. 21 GLADKOV, Aleksandr. Vstreci s Pasternakom. Moskva : ART-FLEKS, 2002, p.109. 22 LIPKIN, Semen. Stalingrad Vasilija Grossmana. Ann Arbor : Ardis Publishers, 1986, p.33-34. OGNEV, Vladimir. Amnistija talantu. Moskva : Slovo, 2001, p.229. 23 Voir, notamment, « A.K. Tarasenkov ». TVARDOVSKIJ, Aleksandr. O literature. Moskva : « Sovremennik », 1973, p.238-240. BELKINA, Maria. Le destin tragique de Marina Tsvetaeva. Paris : Albin Michel, 1992, p.29-34, p.41, p.65-66. (Maria Belkina était la femme d’Anatoli Tarassenkov.) Entretien de l’auteur avec Alexandre Askoldov. Berlin, 31 mai 2002. OGNEV, Vladimir, op. cit., p.110. 24 LIPKIN, Semen. Zizn’ i sud’ba Vasilija Grossmana. BERZER, Anna. Prosanie. Moskva : « Kniga », 1990, p.73. 25 AP RF 3 / 34 / 269 / p.53-57. Publié dans : Federal’naja arxivnaja sluzba Rossii. RGANI. « A za mnoju sum pogoni… ». Moskva : ROSSPÈN, 2001, p.155-159. Voir aussi : « Edinodusnoe osuzdenie ». Literaturnaja Gazeta, 28 octobre 1958, p.3. 26 LIPKIN, Semen, BERZER, Anna, op. cit., p.73. 27ORLOVA, Raisa. « Istorija odnogo posleslovija ». SSSR : Vnutrennie protivorecija, n°13. New York : Chalidze Publications, 1985, p.122-144. 28 « Spusk pod vodu ». CUKOVSKAJA, Lidija. Izbrannoe. Moskva-Minsk : « Gorizont » i « Aurika », 1997, p.133. 29 Ibid, p.165. 30 Ibid, p.168. 31 LAHUSEN, Thomas. How life writes the book. Ithaca and London : Cornell University Press, 1997. 248 p. : index. 32 RGASPI 17 / 125 / 459 / p.20-23. 33 Vie et destin de Grossman est aussi, à sa façon, un « miracle littéraire », mais ce roman, terminé en 1960, n’a été publié, en URSS, que pendant la perestroïka. 34 GLOCER, V.I. CUKOVSKAJA, E.C. Slovo probivaet sebe dorogu. Moskva : Izdatel’stvo « Russkij Put’ », 1998, p.243-297. SOLJENICYN, Aleksandr. Sobranie socinenij. Tom sestoj. Frankfurt am Main : Possev Verlag, 1970, p.154-187. 35 SVIRSKI, Grigori, op.cit., p.219. 36 ETKIND, Efim. « Préface ». In : SVIRSKI, Grigori, op.cit., p.11. 37 GLOCER, V.I., CUKOVSKAJA, E.C., op. cit., p.211-216. 38 Voir : VAISSIÉ, Cécile. Les ingénieurs des âmes en chef. Littérature et politique en URSS (1944-1986). Paris : Belin, 2008, 521 p. 39 SVIRSKI, Grigori, op.cit., p.228. 40L.V. SERBA, M.I. MATUSEVIC. Russko-Francuzskij Slovar' - Dictionnaire Russe-Français. Moskva : Russkij Jazyk, 1988, p. 222. 41OZEGOV, S.I. Slovar' russkogo jazyka. Moskva : Russkij Jazyk, 1991, p.170. 42C'est également le point de vue exprimé dans : BOGORAZ, Larisa. DANIÈL', Aleksandr. « V poiskax nesusestvujusej nauki (Dissidentsvo kak istoriceskaja problema) ». Problemy vostocnoj Evropy, 1993, n°37-38, p.153. 43 SVIRSKI, Grigori, op.cit., p.23-24. 44 Novoe Russkoe slovo, 9 mai 1981, p.3. ___________________________________________________ - Auteur : Cécile Vaissié, Université Rennes 2
- Titre : Normes, mensonges et miracles, dans la littérature russe soviétique - Date de publication : 21-01-2012 - Publication : Revue Silène. Centre de recherches en littérature et poétique comparées de Paris Ouest-Nanterre-La Défense - Adresse originale (URL) : http://www.revue-silene.comf/index.php?sp=comm&comm_id=100 - ISSN 2105-2816 |